Défis alimentaires, Environnement, restauration hors foyer, Santé publique

Politique, lobby & monopole

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« Il faut oser ou se résigner à tout »

Tite Live

Mesdames, Messieurs , industriels, politiques économiques, de santé publique, vétérinaires et environnementales Investisseurs, avocats, architectes, êtes-vous prêts à vous mobiliser pour s’affranchir d’un système bunkerisé, anti démocratique, qui a déjà gagné 20 ans en fausses solutions. Il y a des années déjà, un syndicat équipementier avait déclaré « pas de changement de nos standards », un investisseur, quant à lui déclarât « Un marché verrouillé ». Sans même parler de l’impact environnemental, il en va d’une nourriture saine et attractive pour tous, de produits locaux justement rémunérés, de la souveraineté alimentaire, de l’attractivité des emplois et de l’innovation.

L’interdépendance des différents partenaires de la chaîne alimentaire rend les actions de la transition durable complexe et oblige d’interpeller l’UE finançant FoodServiceEurope , l’EFSA (Agence Européenne de la Sécurité Alimentaire) & la PAC (Politique Agricole Commune) où se décident les politiques alimentaires.

Force est de constater que les politiques publiques européennes ont pour seul interlocuteur un commerce internationnal de services et d’équipements en croissance constante qui leur échoit sans conditions 👇

FOODSERVICEUROPE (FERCO) – Fournit des informations précieuses sur les initiatives politiques et la législation de l’UE et informent les décideurs politiques sur la perspective du secteur européen de la restauration collective ». « À ce jour, nous nous engageons plus que jamais à relever les principaux défis socio-économiques qui se présentent et à stimuler une croissance durable pour notre industrie et pour l’Europe dans son ensemble »

http://www.foodserviceeurope.org/en/about

Un partenariat public-privé au double langage pas vraiment en accord avec les préceptes durables décrits dans leur guide HTTPS://CONTRACT-CATERING-GUIDE.ORG/WP-CONTENT/UPLOADS/2020/01/EFFAT-FSE_BEST-VALUE-GUIDE_FR.PDF prétendant travailler à perte, se plaignant de manque de personnel (qu’ils ont fait fuir) et solutionner le problème en faisant signer « un pacte à tous leurs clients de lutte contre le gaspillage alimentaire, actions de sensibilisation, « diffusion de bonnes pratiques…. » , comme par exemple des tables de troc (?), des actions sur les quantités servies dans les cantines scolaires « l’enfant s’exprime sur une petite, moyenne ou grande portion…. ; à l’instar du Syneg – syndicat national des équipements des grandes cuisines : « Nous avons mis en place un self-service « participatif » pour réduire la « surconsommation« … Des bonnes pratiques pour tous, sauf que 👇

« En restauration collective et commerciale, le gaspillage alimentaire est 4x plus important que lors des repas pris à domicile et représente (138 g/repas/convive), ce qui tend à montrer que ce sont davantage de contraintes qui conduisent aux pertes et gaspillages qu’un comportement « non responsable ». En restauration collective et commerciale le choix est imposé, il est difficile d’ajuster les portions à chacun et très rarement possible de conserver ce que l’on n’a pas fini

ADEME: Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)

Des situations pourtant maintes fois signalées dans les rapports des Cours des Comptes. Environ 6 milliards de repas chaque année sont livrés dans toute l’Europe dans les mêmes conditions de confection, de distribution et de consommation, auxquels s’ajoutent le marché Canadien et USA , celui de l’Hôtellerie et de l’évènemeniel (mêmes technologies de distribution et d’équipements (buffets), ce qui représente des millions de tonnes de déchets et autres impacts sur les ressources eau, sols, diversité, agriculture, emplois, santé publique, Kwh et GES….facturés, d’une manière ou d’une autre, à tous..

La commission européenne a-t-elle cédé notre modèle gastronomique au modèle anglosaxon, fabrique d’obésité et nous fait perdre tout un riche patrimoine gatronomique de l’Atlantique au moyen orient en passant par le bassin méditerranéen. Comment l’UE concilie-t-elle la loi anti-monopole (art 101 du traité), la souveraineté et sécurité alimentaire avec la directive 2014/24/UE et la concurrence en matière de marchés publics et interdiction aux produits locaux à faire concurrence 👇

A l’instar de l’EFFAT, EUROPEAN FEDERATION OF FOOD, AGRICULTURE AND *TOURISM TRADE UNIONS juin 2023 « souligne que la moitié des appels d’offres publics en Europe sont attribués uniquement sur la base du prix le plus bas* ce qui entraîne une concurrence déloyale et un mépris des critères sociaux
*normal puisque même système..

HTTPS://EFFAT.ORG/FR/IN-THE-SPOTLIGHT/EFFAT-AND-FOODSERVICEEUROPE-JOINT-DECLARATION-ON-PUBLIC-PROCUREMENT-AND-COLLECTIVE-BARGAINING/,

Le soutien à un monopole qui dupe tout le monde fait obstruction à l’innovation et le refus de repenser et de débattre reste une vraie interrogation. Les acteurs contactés aux abonnés absents, de contrat en contrat, de mandat en mandat portent préjudice à la propriété intellectuelle, à l’industrie et à l’économie (hôtellerie, tourisme, évènementiel manquant de concepts de distribution) tout en exerçant une activité lobbyiste omniprésente sous des casquettes de sponsors, de consultants mandatés experts auto proclamés « prétendus indépendants » mais toujours anonymes...comme ce fût le cas de nombreuses fois et en particulier lors des appels à projets organisés par : (EAIC, agence UE – Horizon 2010-2011,(DG Entreprise, industries), Groupe agroalimentaire Metro (Ecole Hotelière Lausanne), Solar Impulse, et autres…… à qui sont cédées une foule d’informations gratuites pendant des mois, tombant dans les mains d’une veille technologique fixant les barrières à l’entrée du marché par des jugements péremptoires, dénigrants, simplistes, désinvoltes, stupides, de mauvaise foi intellectuelle ou d’une désolante méconnaissance scientifique, ne demandant ni preuves, ni démonstrations,..même cynisme pour l’avis des cuisiniers pour qui ce ne serait qu’une facilité……. mais nombres de subventions sont accordées à des trouvailles agroalimentaires qui se marient super bien avec l’industrialisation du système.

Sans cette attitude dominante, au moment du Covid, les repas auraient été distribués sur n’importe quel lieu. Il y aurait de vraies alternatives, pour les marchés publics, consommateurs, l’environnement et la santé publique, une réponse à la diversité des besoins et régimes, sans limitations de légumes, légumineuses (autres que les incontournables comptoirs de crudités) …pas de nécessité de subside supplémentaire, les coûts aujourd’hui occultés affectés à des approvisionnements choisis par le cuisinier, sans imprévisibilité du fait de leur morcellement.https://www.alungo.com/technologie

Un autre exemple de subventions inconvenante et coupable ayant pris un tournant qui ne leur était pas destiné…celles attribuées par l’UE à la Welsh Development Agency- Pays de Galles- UK, au motif de Programmes de soutien aux entreprises à forte croissance » dans lequel les DTN avaient été sélectionnées. L’ensemble des projets ont tous terminé dans la faillite volontaire d’une entreprise privée Entrepreneur Action partenaire de la WDA s’étant occupée des fonds …… l’UE s’en est lavé les mains. ..👉./www.walesonline.co.uk/business/business-news/entrepreneur-action-goes-into-liquidation-2197266

Certaines vérités étant rétablies, les autorités compétentes voudront-elles faire la part de transparence sur un système alimentaire intouchable et un marché gigantesque protégé par des conflits d’intérêts qui enfreignent les lois de libre concurrence tout en vivant sur le compte de tous ?

En 1992, le Sommet de la Terre à Rio, tenu sous l’égide des Nations unies, officialise la notion de développement durable et celle des trois piliers (économie/écologie/social) : un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.

ONU

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